Burned Legend
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 # Haze Innocent | Terminé, enfin .

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2 participants
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Innocent Haze
_ESPRIT HYPOCRITE

Innocent Haze


Nombre de messages : 81
Age : 31
Date d'inscription : 29/06/2008

__ INFORMATIONS// & RPG

Maladie Psychologique
: - Délires paranoïaque

Rôle au sein de l'asile
: Un esprit. Non ! Il a l'air tellement humain et réel... Il est tellement doux et gentil... Suivez-le... Reconfortez-vous à son aura lumineuse...

Âge du personnage
: Il parrait si jeune... Son visage semble figé dans le temps, comme s'il était condamné à avoir 13 ans éternellement.
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MessageSujet: # Haze Innocent | Terminé, enfin .   # Haze Innocent | Terminé, enfin . Icon_minitime6th Juillet 2008, 10:02 pm

[ Cette fiche peut choquer certaines personnes et contient des scènes homosexuelles. ]

Une pièce noire. Une pièce vaste et sombre, froide ? Oui, tellement froide que j'en ai chaud. Je me sens renaitre. Dans ce silence bruyant, j'ouvre enfin les yeux. Des yeux qui n'ont pas vu la lumière d'une lampe depuis si longtemps... Oh, je respire de nouveau, c'est si bon... Cet atmosphère lourd et sombre, cet havre de noirceur, je le sens pénétrer mes poumons, comme c'est bon... J'ai ouvert les yeux, je vis une nouvelle vie.

Innocent se redressa d'une manière lente, avec son éternel sourire enjoué toujours fixé à ses lèvres. Il tourna la tête vers la gauche, vers la droite mais il était bel et bien seul. Non. Parce que quelqu'un venait de se... former dans l'ombre qui semblait s'accentuer à chaque fois qu'il regardait dans cette direction. Le jeune Haze posa ses mains sur le sol froid et s'en servit comme appuis pour se relever et se mettre sur la pointe des pieds pour mieux voir la silouhaite qui se tenait devant lui. Et il resta immobile, à fixer l'ombre comme s'il cherchait à repérer un écureuil cacher dans un buisson touffu. D'un pas peu rassuré, il s'avança d'environ deux mètre pour voir se dessiner un homme tout de noir vêtu, comme un corbeau au plumage d'ébène. Et à cet instant même, la salle semblait se remplir d'ombre et de songe, lorsque Innocent leva enfin les yeux vers le vissage de cet inconnu. Inconnu ? Non... Puisqu'il sourit dévoilant toutes ses dents blanches, parfaitement (ou presque) alignées.

Et puis mon regard croisa le sien. J'eus soudainement l'impression de mourir une nouvelle fois. De mourir de joie. Jamais mon cœur n'avait été aussi content qu'il l'était à cet instant. J'avais l'impression de fondre tellement mon cœur semblait lourd. Un pied devant l'autre, cette manière de marcher m'avait été apprise par cet homme qui se tenait devant moi. Et plus je m'approchait, plus mon sourire s'accentuait sur mon visage, plus il semblait grand et imposant.
Lorsque je suis arrivé à une bonne distance de lui, il m'a présenter une feuille blanche avec son écriture. Sans rien dire, il se contentait de me fixer avec son regard sévère. Mais moi je savais qu'il était content aussi de me revoir.

Innocent recula de quelques pas et s'assit en tailleur sur le sol en regardant la feuille qui lui avait été donnée. Son visage prit une forme interrogative lorsqu'il releva la tête vers l'homme-corbeau.

« Père veut que je lui dessine quelque chose ? »

Puis il reposa son regard sur la feuille et lu enfin les petits caractères. Puis il les relus un nouvelle fois.

« Ah, Père, vous voulez que j'écrive ? Mais cela fait si longtemps... »

.

_________________________________:: Nom : Haze
_________________________________:: Prénom : Innocent
_________________________________:: Âge : 13 ans... Peut-être 14.


    :: Déroulement de votre mort : Innocent ne se souvient absoluement pas de sa mort. Mais comme il est demandé de la décrire en dix lignes et plus, je vais me forcé et tout écrire dans les moindres détails. La seule image dont il se souvient, c'est d'avoir été enfermé de force dans une salle trop petite, d'un blanc étouffant et dont le carrelage était glacé et blanc. Mais c'est là que j'interviens. Je suis sa conscience, dirons nous. Et moi je me souviens d'absoluement tout ce qu'il a vécu. Attendez que je me formule les phrase que je vais vous écrire... Oui...
    Il avait été enfermé, donc. Deux idiots costauds, plein de muscles et tout, avaient décidé d'enfermer le petit Innocent seulement pour le plaisir. Oui, et le petit n'arrêtait pas de pleurer, parce qu'il avait mal. Oui, bien sûr il ne s'était pas laisser faire, qui aimerait se faire enfermer dans une pièce reculé de tous ? Non, Innocent s'était débattu pour s'enfuir. Mais à force de coups de d'insultes, il s'était tu. Et c'est comme ça qu'il s'est retrouvé pris au piège. Vous savez, dans 90% des cas, une personne meurt étouffée par la fumée d'un feu. Or, dans la petite pièce où Haze était enfermé, il y avait une petite fenêtre grande ouverte où la fumée s'évacuait. Et l'air attisait les flammes qui elle, ne faisaient que grandir devant ses yeux effrayez. Et il criait, il hurlait de tous ses poumons. Il avait peur, le feu engloutissait toujours plus la porte lorsque les premières flammes de mort pénétrèrent par l'entre-baille. Mais ça il ne s'en souvient pas. Il ne se souvient pas non plus de la sensation horrible lorsque le feu atteignit enfin sa peau. Lorsque le feu rougeoyant s'empara de sa peau si douce et si blanche. La pièce fut aussitôt envahit d'une odeur détestable, de cadavre calciné alors qu'il était toujours vivant. Brûlé vif. Il criait toute la douleur de son corps, toute la tristesse qui s'était emparée de lui si soudainement. Et c'était insupportable... Brûlé vif, la bouche grand ouverte. Ce n'était qu'un enfant. Un enfant mort brûlé, un enfant qui était mort enfermé, seul sans personne avec qui souffrir...


    :: Description physique : Jeune. Oui, Innocent fait bien plus jeune que son âge. Bon, d’accord, on voit très bien qu’il a tout de même plus de dix ans, mais ses traits fins et bien dessinés lui donne un air d’éternel enfant qui en fait craquer certaines. C'est un jeune garçon à la peau douce et froide, comme celles des bébés, douces. D'une couleur très pâle, presque aussi blanche que cette pièce est noire. Une peau blanche donc, mais pourtant maculée à plusieurs endroits de taches noircis qui sembles s'estomper toujours un peu plus... Comme de la suie, ou de la cendre, du charbon qu'on aurait frotté à sa peau douce comme la soie. Ses yeux marrons sont sans cesse parcourus d’une étincelle amusée que rien ne semble entacher. Il est joyeux et sourit toujours. Une peau blanche, des yeux marrons et cet éternel sourire que rien ne semble faire faiblit. Il s'approche de vous pour vous aider à vous relever en vous souriant, qu'il est gentil ce petit bonhomme. Ou est-ce un jeune homme ? Son visage trouble son âge, mais il est beaucoup plus âgé que vous le croyez. Personne ne se souvient l'avoir vu en colère, parce que lorsqu'il est en colère... il l'est. Disons que nous rayerons cette session. Nous y retournerons plus tard. Donc. Sur un beau petit bonhomme comme lui, des cheveux d'une couleur étrange, ressemblant à de la rouille sans être vraiment roux. Disons qu'ils sont bruns, comme la boue. Avec une légère teinte d'oranger, un peu comme le feu...

    Innocent possède une silouhaite plutôt maigre, d'un élan plutôt petit. Il passe facilement pour un enfant de dix ans, bien qu'il soit plus âgé. Oh, mais oui, pour quelqu'un qui étais mort et complètement calciné il y a de cela quelques minutes à peine, il s'est très bien conserver.

    Haze a gardé son petit air d'enfant. Et il s'en servira pour parvenir à ses fins... Lesquelles ? Oh, mais c'est beaucoup plus compliqué qu'une simple vengeance. De toute façons, de qui se vengerait-il ? Là n'est pas la question. Non.
    Charmer et sourire, s'approcher avec son regard d'enfant battu... Comme il est mignon ce petit enfant effrayé...

    Mais c'est vous. Vous devriez avoirs peur de lui. Car lui ne souhaite que vous attraper dans ses filets. Il ne cherche qu'à vous séduire.
    Fuyez. Oui, sortez de cette pièce. Il se trouve devant la porte ? Jetez-vous par la fenêtre. Cette mort vous sera déjà beaucoup plus paisible.
    Fuyez.

    :: Description psychologique : Il est très facile d'associer trois mots à Innocent. Comme si durant toute son existence, ces trois mots allaient lui être étiquetés. Désagréable, dans un sens, de savoir que son esprit est basé sur seulement trois mots. Intéressant dans l'autre, de savoir si facilement et simplement décrire son comportement étrange. Ouvrons un dictionnaire, allez, allez.
    Intelligence : Faculté de comprendre, de saisir par la pensée ; ensemble des fonctions mentales ayant pour objet la connaissance conceptuelle et rationnelle. Aptitude à s'adapter à une situation, à choisir en fonction des circonstances ; capacité de comprendre, de donner un sens à telle ou telle chose. L'intelligence. Innocent est intelligent, très même. Pour être bien compris, je ne parle aucunement de l'intelligence scolaire, du français, de l'anglais, des mathématiques et de la géographie, non, aucunement. Je parle de l'intelligence qui sert à la vie, une sorte de débrouillardise qui donne un sens aux choses, qui donne un sens au actions et qui les rendent justifiées. Haze possède cette intelligence. Et elle est parfaitement développée. Il semble réfléchir à chaque seconde à une nouvelle chose et la lueur dans ses yeux ne trompe pas. Des choses tristes, violentes, joyeuses, hypocrites, froides, chaudes, lentes ; il réfléchit, pense, décide. Innocent passe la plupart de son temps à s'imaginer des choses drôles, froides, sadiques peut-être ? Un traitement, surement. un traitement que sa haine vous prépare, une haine qui englobe tout ce qui respire, et encore. Les morts peuvent y passer aussi... Il est cruel parfois, le petit Innocent. Ne le mettez pas en colère.
    Hypocrisie : Défaut qui consiste à dissimuler sa véritable personnalité et à effectuer des sentiments, des opinions et des vertus que l'on a pas. Hypocrite, hypocritement. Innocent l'est, toujours, pour n'importe quoi. La haine et la vengeance qu'il nourrit a développé chez lui une sorte d'hypocrisie infaillible, celle d'un enfant. Son air gentil, son sourire ou ses grosses larmes de crocodile. Il vous charme, il vous attire en vous tendant la main. Mais c'est un piège. Ce beau sourire cache un rictus meurtrier et un regard de mort. Il porte un masque pour vous tromper. Il a toujours fait ainsi. De son vivant non. Enfin, un peu. Pour obtenir ce qu'il voulait... Ce souvenir lui est douloureux. Il déteste sa vie, et surtout sa vie en tant que vivant. Misérable, pitoyable. Un simple souvenir lui donne des haut-le-cœur. Il la méprise. Et c'est encore son point faible, même pour un esprit. Il devient vulnérable sous forme de crise et retombe en enfance. Aucune protection, enfant, petit, faible... Il semble revivre la torture éternellement, il pleure, pour de vrai cette fois. Et vous pouvez voir son vrai visage, apeuré, triste, martyrisé par la douleur. Le masque repose alors à ses pieds. Il suffit de le briser...
    Ironie : Raillerie consistant à ne pas donner aux mots leur valeur réelle ou complète, ou à faire entendre le contraire de ce qu'on dit. Contraste entre une réalité cruelle et ce que l'on pouvait attendre. Innocent s'en sert, toujours. Des gestes, des mots, il est ironique, sarcastique, toujours, fortement, à la vie, à la mort, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie. C'est bon, il adore ça. Jouer comme ça, avec les mots pour semer le doute dans l'esprit des gens. C'est ce qu'on appel du sang ? Non, répondrait-il, c'est du liquide rouge. Vous voyez le genre ? Fuyez.
    Ces trois mots le décrivent parfaitement. Ils sont entièrement ce qu'il est et sans il n'est rien.


Dernière édition par Innocent Haze le 21st Juillet 2008, 4:48 am, édité 7 fois
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: Un esprit. Non ! Il a l'air tellement humain et réel... Il est tellement doux et gentil... Suivez-le... Reconfortez-vous à son aura lumineuse...

Âge du personnage
: Il parrait si jeune... Son visage semble figé dans le temps, comme s'il était condamné à avoir 13 ans éternellement.
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MessageSujet: Re: # Haze Innocent | Terminé, enfin .   # Haze Innocent | Terminé, enfin . Icon_minitime8th Juillet 2008, 10:18 pm

    :: Histoire vécu :

    ____________Premier âge.
    Je ne me souviens aucunement de ma naissance. De toute façons, je ne suis pas le seul. Vous qui lisez ma lettre, vous non plus vous ne devez pas vous souvenir d'être sortis d'un utérus. Mère m'en a jamais parlé d'ailleurs. La seule chose dont elle m'a fait part, c'est d'un jumeau. Donc oui, j'ai une moitié, quelque part dans ce monde si vaste que je n'ai jamais visité. Mon père s'est enfuis avec ma moitié, donc, et mère et moi ne l'avons jamais revus. Mais je suis trop rapide en besogne ; j'ai appris l'existence de mon frère jumeau qu'à l'âge de sept ans. Donc donc donc... Oui bon, père.

    Innocent marqua une pause. Il leva les yeux vers l'homme en costume noir qui se tenait toujours immobile près de lui. Dans ses yeux, on pouvait lire une lueur de rage et de profond envie de meurtre. Et pourtant, il retrouva son sourire d'enfant après quelques secondes et reporta son attention sur la feuille qui tenait dans ses mains.

    Pour mon premier anniversaire, mère m'avait acheté un petit chien. C'était mon tout premier cadeau. Comme je vous l'ai dit, je ne me souviens de rien, mais mère m'a reporté les faits. C'était donc mon premier cadeau. Mère avait en tête de m'offrir quelque chose qui allait marquer ma vie à tout jamais, et j'ai donc grandis avec ce gros animal plein de poils. Bruxe Layne. Je suis né en Écosse, à Edimbourg.

    ____________Deuxième âge.
    Encore ici, mes souvenirs sont nul. C'est encore mère qui m'a raconté tout ce que j'avais fais à l'âge de deux ans. J'étais un garçon très sage il parait, je ne criais pas, je ne pleurais pas et lorsque mère venait pour me faire boire dans le berceau, j'étais toujours souriant. À deux ans, parait-il, j'étais un ange. Même si père n'était plus là -

    Innocent leva les yeux vers son faux géniteur en souriant timidement.

    « Dites, père, je dois vraiment tout écrire ? »

    Il n'eut aucune réponse et se remit à écrire.

    , mère s'occupait très bien de moi. C'est-ce qu'elle m'a dit, et je l'ai toujours cru, puisqu'à chaque fois qu'elle m'en parlait, elle semblait heureuse et sereine. Mère m'aimait beaucoup, et j'aimais beaucoup mère. Bruxe Layne est mort très jeune. J'étais jeune aussi, et je n'en ai aucun souvenir... Mère m'a expliqué qu'il courait partout dans la maison et qu'il avait glissé sur tout le parquet pour freiner... Mais rien à faire, il était tombé dans l'escalier et s'était brisé la nuque. Je n'en ai aucun souvenir, quoique maintenant j'ai tendance à descendre les escalier un à un et très lentement. Je n'ai pas envie de mourir la nuque brisé au pieds d'escaliers.

    ____________Troisième âge.
    James Hawks. C'était un homme qui était apparu très récemment dans ma vie. Il était... comment dire... le prétendant de mère, une sorte d'amant qu'elle avait déniché au marché du coin sûrement. Oh oui, il était très gentil et pour moi, c'était l'un des premiers homme que je rencontrais, j'en étais fasciné. Je me souviens encore, la première fois où il était venu à la maison. Mère l'avait accueillit les bras grands ouverts et lui avait du poser ses nombreuses valises par terre pour la serrer dans ses bras. Il était très clair que cet homme allait venir habiter à la maison, à partir de ce jour là.
    C'était un bel homme. Pas trop vieux et très légèrement ridé. Il était propre et portait à chaque jour une chemise différente, ce que je trouvais, plus jeune, très amusant. Oh, il était très gentil oui. Je m'assoyais très souvent sur ses genoux lorsque nous étions à table et lui ne refusait jamais. Et le soir, il venait me bordé avec mère en me promettant mille et une chose que nous pourrions faire le lendemain. Et c'est pourquoi à chaque fois je m'endormais avec l'idée de jouer, le lendemain, avec lui dehors dans le jardin. Dans mes rêves nous étions toujours dehors avec des balles que nous lancions à Bruxe, parce qu'il était revenu à la vie et que je me l'étais imaginé énorme (comme je me souvenais pas de comment il était) ! Gros comme notre maison ! Et James lui lançais de grosse balles que Bruxe rapportait toujours ! Il était fort James.

    ____________Quatrième âge
    Très jeune, j'ai appris ce qu'était la vie et la mort. Nous avions un poisson rouge. C'était un cadeau de James pour mon quatrième anniversaire et il avait eu l'idée de l'appeler Médor. Je trouvais ça très drôle parce que Médor était avant tout un nom que l'on donnait aux chiens, pas aux poissons rouges ! Un poisson rouge avec un nom de chien ! J'aimais beaucoup Médor et c'était la seule personne qui m'écoutait pour de vrai, sans jamais m'interrompre. Je sais très bien que c'était un poisson. un simple poisson ne peut pas faire un bon ami, mais lui parler me faisait du bien. Et James et moi le nourrissions chaque jours, au même moment. Lorsque j'allais dormir, Mère venait me raconter une petite histoire et ensuite je faisais l'endormis. Lorsque Mère quittait la pièce, cinq minutes après James rentrait. Il venait toujours avec un livre différent et nous lisions une histoire pour que Médor s'endorme lui aussi.

    Mes les poissons ne vivent pas longtemps. Et ils meurent hors de l'eau.

    Je voulais seulement voir s'il aimait respirer, Médor. je n'étais pas vraiment agile, alors le sortir de son bocal prit plusieurs minutes, voir facilement, si ce n'ai pas plus, un quart d'heure. Mais un enfant n'a pas la même notion du temps qu'un adulte. Alors peut-être que mes souvenirs me font défauts...
    J'ai donc réussis à sortir le petit poisson tout frétillant du bocal de verre, remplis de petites pierres de couleurs éclatantes, avec de faux algues et des coquillages. Il remuait beaucoup dans ma main et sans faire exprès je l'ai échappé. Il continuait de remuer sur la tapis, dans tous les sens et il ne perdait pas se vitalité. Et moi je souriait puisque Médor bougeait dans tous les sens. Il était heureux et son visage même si son visage ne le laissait pas voir. Mais il s'est arrêté de frétiller. Je souriais, de toutes mes dents. Médor s'était endormis au moment ou James rentrait dans la pièce. Il avait l'air triste lui, mais moi je continuais de sourire. Je n,arrêtais pas de lui répèté que j'avais réussis à attraper Médor mais lui semblait toujours triste. Pourquoi ? Il me fixait l'air déçu avec son éternel regard de meurtrier aux yeux dorés. J'adorais quand il me regardait comme ça, il était tellement fort, James.

    ____________Cinquième âge
    J'ai cru que Mère était malade. Elle devenait de plus en plus grosse et au début elle avait des nausées. Mais James lui souriait toujours, il était toujours heureux. Il était heureux de voir Mère malade et grosse. Je comprend pas James. Parfois il est étrange, à me regarder avec ses yeux dorés, remplie de tendresse. Il me regarde jouer avec les casseroles sans rien dire, il sourit. Je ne comprend pas James, il agit étrangement et surtout ces derniers temps. Mère est devenue encore plus grosse et lui semble plus stressé. Je comprend pas les adultes. Ils changent tellement souvent de comportement, d'état d'âme, de sentiment. Ils les expriment trop ouvertement. La jalousie, la joie, la colère, le mépris, la honte, la naïveté, la naissance. Oui. Mère a accouché d'une petite fille. Azelae, un prénom inspiré d'une quelconque fleur, semble-t-il... Un bébé tout petit, tout joufflu, gras. C'est laid, les bébés. Ça bave, ça pleure sans cesse. Je comprend pas les adultes, avec leurs sentiments, avec leurs bébés et surtout avec leurs regards étranges qui te fixent. Ils te fixent tellement avec leurs yeux plissés que tu te sens nu, vêtu d'Adam et d'Ève. Tu aurais honte si jamais tu savais ce que c'était...

    James et Mère semblaient plus distant. Je hais les bébés et je déteste Azelae et je méprise Mère qui semble renaitre d'une joie trop exprimée. je suis toujours là où il ne faut pas, pour nuire à leurs déplacements lorsque le bébé cris, pleure. Je hais Azelae, elle m'a volé mes parents, ceux que j'aimais, ceux qui m'aimaient, ceux qui faisaient attention à moi, ceux qui me préparaient à manger avec amour, ceux qui me lisaient des histoire pour m'endormir. Mère et James étaient devenus froids et me bousculaient beaucoup pour accourir aux besoins de bébé. Je détestais cette Azelae. Elle me pourrissait la vie.

    ____________Sixième âge
    Il fallait s'y attendre. Je crois que jamais avant, Mère avait été aussi prévisible. Un nouveau Bruxe. Il était tout petit mais je crois qu'il lui ressemblait. Avec ses mouvements énergétique, rapides et complètement non-calculés, c'était un nouveau Bruxe, avec un autre nom. Whale. Baleine, en français, il me semble. Je crois que c'est parce que Mère disait que lorsqu'il mangeait, il en mettait partout. Ou sinon, c'était simplement parce qu'il mangeait automatiquement tout ce qui jonchait le sol. Ou quelque chose dans le genre, je m'en souviens plus très bien. Une fois que le nom a été choisis, après Mère n'avait plus jamais mentionné le pourquoi du parce que... Peu importe de toutes façons, c'était un chien un peu trop excité, quoique bien gentil et affectueux. James disait que c'était un cadeau pour Azelae, comme moi j'avais eu Bruxe. Et encore là, il s'occupait maintenant plus d'elle que de moi. Il agissait exactement comme Mère agissait à mon égard. Toujours à me déplacé, me dire d'aller jouer dans ma chambre, ou d'aller m'asseoir au salon tranquillement. Jamais de temps à me préoccuper.

    Mais peu importe, c'est qu'une famille autour d'un bébé agaçant. Ce qui est important dans ce chapitre, c'est mon premier professeur. Et bien sur Whale, mais ce n'est qu'un chien. C'était un professeur âgé. Il était difficile de mettre un âge sur son visage mal rasé, mais pourtant, il paraissait vieux... et jeune ? Comme expliquer... Certains rides ornaient ses yeux, mais son menton saillant, droit, troué, ses yeux remplis de lueurs amusées et son sourire gentil le rajeunissait... Vous comprenez ?
    Je n'ai plus son nom en tête. J'ai du l'oublier, puisque cette partie est important pour un enfant, mais pas plus que ça. La première journée d'école... à la maison. Je vais l'appeler Charles. J'aurais bien aimé m'appeler Charles aussi, c'est beau comme nom. Et c'est surtout plus commun. Innocent, c'est... rare, trop religieux. C'est... laid.
    Donc Charles venait à la maison tous les jours. C'était un ami de James si je me souviens bien, alors ils se connaissaient. Alors, Charles, connaissait le français, les mathématiques et surtout la musique. La flûte, et le violon... Il jouait très bien, surtout le violon, qui évoquait chez moi une sorte de nostalgie silencieuse. Charles disait que j'avais des doigts fins et que le violon était fait pour les personnes aux doigts fins. Mais jamais il ne m'apprit à en jouer. Soit-disant Mère n'avait pas les moyens de payer des cours supplémentaires qui s'avéraient être très coûteux.

    Charles était lui aussi très gentil. Toujours souriant, joyeux et toujours d'humeur amusée. Le français, les mathématiques et la musique était très amusante avec sa façon à lui d'enseigner. Une sorte de jeu qu'il ajoutait à la matière, disait-il. Toujours avec son sourire et son café. Il m'apprit beaucoup, Charles...


Dernière édition par Innocent Haze le 21st Juillet 2008, 4:50 am, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: # Haze Innocent | Terminé, enfin .   # Haze Innocent | Terminé, enfin . Icon_minitime19th Juillet 2008, 7:34 pm

    ____________Septième âge
    Depuis quelques semaines, James semblait reporter un peu d'attention au misérable garçon que j'étais. Il s'occupait toujours d'Azelae, mais maintenant, le soir, il venait dans ma chambre me lire une histoire pour que je m'endormes. Mine de rien, j'étais plus serein, j'étais un peu plus enjoué et j'avais toujours hâte d'aller dormir. Maintenant, j'aimais aller au lit.
    Comme je le disais, James venait plus souvent. C'était rendu une habitude, depuis quelques mois et ça me plaisait énormément. J'étais ravis, parce que j'aimais beaucoup James. Je l'aimais comme un fils aime son père... Peut-être un peu trop ? Il s'était montré plus collant, à toujours mettre sa main sur ma cuisse, ou encore à me prendre dans ses bras pour rien ? Enfin, lui disait toujours qu'il était fier de moi, que mes résultats scolaires étaient excellent. Je crois plutôt qu'il cachait quelque chose derrière ce comportement trop affectif. Quelque chose de plus chaud, un toucher, de la tendresse. Et désormais au lieu de me lire une jolie histoire, il s'en créait une avec moi... Des murmures, lui sur le lit, moi sous lui. Il s'amusait à me dévêtir en racontant que j'allais aimer la suite, que j'allais devenir un adulte plus rapidement. Ses doigts, dans ma bouche pour m'empêcher de faire trop de bruit. C'était une sorte d'amour ? Je n'arrêtais pas de lui répéter, sans cesse, d'arrêter. Je lui demandais pourquoi il faisait ça. Il répondait toujours : « Tu deviens un adulte, je vais te montrer, t'apprendre des choses. Tu vas voir, tu vas aimer. » Tous les hommes sont comme ça ? Cette fausse tendresse. Mais je savais ce qu'il voulait. Mère et lui devait ne plus dormir ensemble. Il ne s'était pas vider depuis longtemps, avec Azelae, Mère et lui ne devait plus avoir assez de temps pour ça...
    C'est pour ça qu'il était devenu plus gentil. Il avait dans l'intention de me faire subir ses désirs sexuels. Qu'est-ce qu'il voulait faire exactement ?
    La première fois il avait retirer mon pyjamas. Il me touchait comme personne, pas même moi l'avait fait. Et je ne comprenait plus rien. Mon corps réagissait à ses caresse, ma verge se tendant, je rougissait. Qu'est-ce qui se passait ? Il avait retiré sa ceinture et son pantalon. Et moi j'étais assis sur mon lit, le dos calé contre la tête de bois. Et lui il était devant moi, sur le lit, le pantalon aux genoux, à genoux, les jambes légèrement écartées. Il me regardait, J'étais timide. je rougissais. Son corps aussi réagissait, d'une manière différente de la mienne. Il me disait : « Je vais me masturber en pensant à toi, et une prochaine fois, tu pourras la toucher et me masturber. Tu as envie hein ? Je vais te montrer comment tu dois faire toi aussi. Oui, comme ça, c'est bien... Ton corps m'excite... Je vaiis... » Mon corps souillé, et il me forçait à le nettoyer...
    Et il revint, un autre soir, attendant que Mère dorme pour rentrer dans ma chambre sur la pointe des pieds. Il était déjà excité, et moi je me cachais sous mes couvertures...
    Des mots, des caresses, une fausse tendresse, emprunte de pensées obscènes. La bouche trop petite. La mâchoire douloureuse, un gout étrange...
    Et je ne pouvait pas crier. J'avais la bouche pleine. J'avais du mal à tout contenir. Et ses mouvements se faisaient plus brutaux. Il saisissait ma tête entre ses mains pour s'enfoncer plus profondément dans ma gorge. Qu'un enfant.

    ____________Huitième âge
    James n'est plus jamais venu. Et du soir au lendemain, il était redevenu distant, froid, toujours pressé. Il s'était amusé une fois, deux fois, trois fois, mais après c'était finis. Plus jamais il ne me relu d'histoire, jamais.
    Ce qui est compliqué lorsqu'on est un enfant, c'est de se sentir rejeté, repoussé ou complètement éloigné. C'est dur, c'est froid et triste.
    Mère était malade. James ne savait pas ce que c'était, mais elle était de plus en plus épuisée, cerné et elle était devenu lente. Elle réagissait au ralentis, bougeait très lentement... Je m'inquiétais. Qu'est-ce qu'elle avait ? Pourquoi elle était malade ? Elle ne mangeait plus, ne buvait que très peu. Elle faisait peur à voir, avec ses joues creusées, son menton maigre et ses yeux globuleux. Mère allait elle être guerit ? James semblait abattu. Il me répondait toujours qu'elle allait aller mieux demain, mais à chaque fois son état empirait... Qu'est-ce qu'elle avait ? Est-ce qu'elle allait bien ? Est-ce qu'elle allait... mourir ? J'étais effrayé. Si Mère venait à disparaitre ? Qu'est-ce que je ferais... J'allais me retrouver seul ? Oui, encore plus seul que maintenant. Et je devrais subir les assauts violents de James qui jamais n'oublierait Mère. Et pour venger une colère invengeable, il abusera de moi, encore, et encore. Toujours, pour se satisfaire et oublier le visage de Mère. Si jamais elle mourrait, il allait revenir dans ma chambre, avec ses énormes mains, sur mon corps, ses doigts chauds, humides. J'allais devoir le toucher, il me toucherait lui aussi... Et Azelae ? Elle a maintenant deux ans. Comment pourrait-elle grandir sans Mère ? Et est-ce qu'elle devra subir le même traitement que moi ? L'idée me répugne. Elle n'est qu'une enfant. Trop jeune pour perdre une mère, trop jeune pour vivre ce que j'ai vécu l'an dernier... Dans mon lit, le soir, j'ai peur. Mais pourquoi ? C'est une sensation étrange. Ma peau se tend comme lorsque James me touche. L'idée me fait peur, mais je trouve le moyen d'être excité. James ? Je pris pour ne pas qu'il me découvre dans la même position qu'il était. Il m'a pervertis. Et je souille mes draps.

    ____________Neuvième âge
    Un lit blanc. Une chambre blanche, une odeur blanche. C'est tout ce que je me souviens, des fait concret. La scène était tellement forte en émotion que la raconter ici semble banale. On pourrait croire à La Belle aux Bois Dormant. Sur son lit, blanc. Mère était si belle. Elle semblait si paisible les yeux fermés. Comme si la toux et tous ses maux avaient disparu. Elle semblait en paix avec le mode. James était mort de chagrin, la tête couché sur le ventre de Mère. Et c'est la seule fois, la première, et la dernière fois, que mes yeux virent ces deux choses. James qui pleurait et le prénom de Mère. Jamais je ne l'avais entendu. Jamais je ne l'entendu d'ailleurs, puisqu'il était écrit. Blue. Blue Haze. C'est beau. J'aime le prénom de Mère. Il sonne bien à l'oreille, au contraire d'Innocent qui semble religieux et incohérent dans une phrase. James aussi c'est un beau prénom...
    Comment réagir dans une situation pareil ? Je n'ai pas pleuré. Et Azelae non plus puisqu'elle dormais dans un petit lit pour enfant, un peu plus loin dans la pièce. Mère était rentrée à l'hôpital durant la nuit et les infirmiers avaient bricolé un petit lit de fortune pour qu'elle puisse se reposer. Moi bien entendu, j'étais assez âgé, je pouvais rester éveillé ou encore m'endormir. Mais les hôpitaux ne me mettent pas très à l'aise et c'est pourquoi, à contre-cœur, j'ai volé quelques grosses gorgées de café à James, lorsqu'il avait la tête contre le ventre de Mère. C'était dégoutant. Un goût trop amer. Mais Charles disait que la caféine, présente dans le café empêchait les gens de dormir, particulièrement les enfants. Deux heures trente. Je savais que les infirmiers notaient l'heure de la naissance d'un nouveau né. Mais je ne savais pas qu'ils notaient aussi la mort d'un être cher. De retour à la maison, James posa Azelae endormie sur le divan comme s'il s'agissait d'une simple poupée et il monta à l'étage se coucher. Personne n'en reparla.

    ____________Dixième âge
    Mon univers passait de rêve à cauchemar. La première semaine était atroce. James ne s'occupait pas de nous, Azelae et moi étions forcés de survivre de nous même. Il restait couché, ne disait rien, ne se levait pas. Durant une semaine, entière. Pas un mot, pas un son.Par chance que Charles passait régulièrement à la maison, il nous apportait de la nourriture que, sa conjointe disait-il, avait préparé pour Azelae et moi. Il était très gentil et il passait parfois des heures à jouer avec nous. Ses yeux dorés effrayaient Azelae au début, mais après elle aimait bien Charles.
    Je suis quelqu'un de très intelligent. Tellement que parfois, l'idée de connaitre les choses avant qu'elles arrivent m'effraies au plus haut point. Je savais très bien ce qui allait se passer. Je l'avais imaginé exactement comme ça.
    James, le soir, qui entre dans ma chambre complètement nu et en érection. Il semble en colère. Je me cache. Je ne dors plus beaucoup depuis quelques mois de toute façon. Il sait ce qui va se passer, je sais aussi ce qui va arriver. J'ai peur. Mais je ne peux pas m'enfuir. Son regard, plus intimidant et dangereux que tous les coups qu'on peut vous porter... Il avait si facilement atteint mes poignets. Ses grands doigts faisaient parfaitement le tour, il pouvait entraver mes mouvements tellement facilement. Il avait si facilement plaqué mon corps contre le lit. Il avait si facilement retiré mes vêtements que je tentais de retenir en serrant les cuisses. Mais c'était tellement facile pour lui. Dix ans. Dix année. Un enfant de dix ne pouvait rien faire contre la carrure d'un adulte dans le début de la quarantaine. C'était tellement facile pour lui, avec ses énormes mains, ses bras puissants. Comme est-il possible de faire quelque chose d'aussi horrible à un enfant si jeune ? Et vous vous imaginez, la douleur. Brûlante, déchirante, atroce. Il n'avait pas prit son temps et avait voulu pénétrer mes entrailles avec violence. Du sang. Pas assez de force, trop de colère et de larmes pour hurler. Aucun bruit. Il avait prit plus de plaisir que prévu. Il continuait, son visage toujours plus violent, plus dangereux et effrayant. Toujours plus de douleur, plus de peur. Je le haïssais. Pour toujours, j'allais l'haïr. Lui, toi, vous, tous les hommes. Ils sont tous des bêtes violentes, sans cœur. Sang. Cœur. Un cœur qui bat, fort, trop vite, effrayé par ce qui se passe. Du sang, qui coule tellement l'acte était violent. Toujours plus loin, toujours plus rapidement, toujours plus fort. Toujours, toujours. Pour toujours, ce souvenir salé, amer, dégoutant. Et il gémit fortement. Je ne peux rien faire, il hurle presque. J'ai peur. Peur, mais pas que pour moi. Je n'ai pas envie de voir la porte s'ouvrir. Je n'ai pas envie de voir une petite tête blonde, effrayée, en pleurs qui regarde avec des yeux grands ouverts. Je n'ai pas envie qu'Azelae me voit dans cet état. Lamentable. Choquant.

    James continue, plus fort, plus rapidement. Douleur, cris, hurlement. Il s'est vidé. C'est chaud, j'ai mal. Pourquoi ? Pourquoi il continu ? Pourquoi il reste là. J'ai mal ! Qu'il arrête ! JE VOULAIS QU'IL ARRÊTE !
    Ses muscles se tendent, il retient toujours mes poignets. Je ne peux pas bouger, je suis forcé d'obéir. De rester silencieux. Quand est-ce que tous ça sera terminer ? Je veux dormir. Je veux mourir. J'ai mal. J'AI MAL MERDE ! Un silence. Il s'arrête. Pourtant il reste là, las, à l'intérieur de moi. Il me serre contre lui et s'allonge. Comas ? Sommeil douloureux. Sans-cœur. Sang. Cœur.

    ____________Onzième âge
    Encore. Encore. Toujours plus fort. Il continuait, malgré mes demandes. Je pouvais en parler à personne. De toute façons, qui écoute ce que les enfants ont à raconter ? Même Charles, il me prendrait pour un menteur. Où il irait en parler à James et lui demander d'arrêter. Et James, comme j'en aurait parlé à quelqu'un, il me frappera, et recommencera. Plus fort, plus longtemps, plus rapidement.
    Un cercle vicieux. Je veux sortir. Comment ? Impossible. Quoique je fasse, il me retrouvera et sera encore plus violent...
    Comment ?
    Comment quitter cet enfer ?
    Comme m'enfuir ?
    La nuit ?
    C'est impossible...
    Comment faire ? Même le jour. Même le soir. Je dois m'enfuir. Lorsqu'il sortira, je m'enfuirai par derrière et j'irai en ville. Et j'irai au commissariat me plaindre pour harcellement sexuel, attouchements et viol.

    Je sais pas. Je sais plus. Pourquoi ? QU'EST-CE QUI SE PASSE ? Ils rient. Ils se moquent de moi. Pourquoi ? Je ne ment pas ! Arrêtez ! Faites votre boulot ! Protégez-moi... je vous en pris...

    Un psychologue. Sébastian. Son prénom me fait froid dans le dos, comme son regard. Comment j'ai fais pour me rendre jusque là ? Il dit être là pour m'aider. Mais il n'arrête pas de me poser des questions gênante. Plein de gens me regardent. Je peux plus rien dire. J'ai honte. Mais il insiste. Il me pose toujours la même question jusqu'à ce que je réponde clairement.
    « Allez mon garçon. Explique-nous ce que... James... t'as fait... »
    « Il... a commencer par monter sur le lit... et... »
    « N'aies pas peur, explique nous... »
    « Et il m'a violé... »
    « Tu ne veux pas nous expliquer exactement ce qu'il a fait ? »
    « Non... »
    « C'est si odieux que ce que tu prétends dire ? Serais-tu en train de nous mentir ? »
    « Non !... »
    « Peut-être que tu veux simplement attirer l'attention de personnes hautes-placées... »
    « Non... »
    « Ou peut-être veut tu simplement passer le temps, en nous faisant perdre le nôtre ? »
    « NON ! »
    « Du calme petit, du calme. De toute façon, ta voix contre celle d'un adulte est très faible, tu comprends ? Et sans preuve... »
    « Mais j'ai des preuves !! Je veux dire... J'en ai... »
    « Alors pourquoi ne nous les montrerais-tu pas ? »
    « C'est gênant. Il y a trop de gens... »
    Humilié. Je me sentais humilié sous tous leurs regards et leurs sourires réconfortant. Leurs faux sourires. Mais j'avais que cette preuve. Le ton rose, les jambes tremblantes... Je retirais mon pantalon et relevais mon pull pour leurs montrer ma taille lacérée, mes côtes bleutées... et...
    « Il est violent ! S'il vous plait, c'est un enfer ! Il me viol ! Il m'encule tous les soirs ! ARRÊTEZ LE ! »
    Des larmes.
    « Du calme, du calme. Il est clair que tu as été fortement traumatisé par quelque chose... Messieurs, s'il vous plait, laissez moi seul avec lui. Nous devons parler. »
    J'étais effrayé par son ton de voix. Sa voix devenue tendre, soudainement. Comme James... Je ne voulais pas.
    « Retire tout petit. »
    « Non. »
    « Retire tout. Je dois t'examiner... »
    « Je ne veux pas ! Reculez ! Arrêtez !! Lâchez moi ! JE VOUS HAIS ! »
    « Calme toi, calme toi. Je veux simplement regarder l'étendu des dégâts... »
    « LÂCHEZ MOI ! JE VOUS HAIS COMME J'HAIS JAMES ! LÂCHEZ MOI ! ARRÊTEZ ! NE ME TOUCHEZ PAS ! »
    « Du calme, du calme. Voilà, je m'assois ici et je ne bouge plus. Voilà, comme ça. »
    « Je vous... hais... j'hais les hommes... Je vous hais. Je vous hais. Détestable. Mauvais. Obsédé. Je vous hais. »


Dernière édition par Innocent Haze le 21st Juillet 2008, 4:55 am, édité 1 fois
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Innocent Haze
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Rôle au sein de l'asile
: Un esprit. Non ! Il a l'air tellement humain et réel... Il est tellement doux et gentil... Suivez-le... Reconfortez-vous à son aura lumineuse...

Âge du personnage
: Il parrait si jeune... Son visage semble figé dans le temps, comme s'il était condamné à avoir 13 ans éternellement.
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MessageSujet: Re: # Haze Innocent | Terminé, enfin .   # Haze Innocent | Terminé, enfin . Icon_minitime21st Juillet 2008, 4:33 am

    ____________Onzième âge
    Douze ans. Enfant. Un enfant de douze ans à peine âgé. Jeune. Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? Murmures. Ma tête, des mots, des maux. Je les entend. Ils sont partout. Ils me regardent. Est-ce que je suis fou ? Comment suis-je arrivé jusque là ? Pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai de si différent ? Pourquoi ne suis-je pas normal ? J'ai mal. J'ai peur. J'ai un problème. Je nourris de la haine. Je n'aime pas les hommes et je les aime. C'est étrange. Cet étrange oxymore. J'ai envie de goûter leurs lèvres. J'ai envie de les étrangler ensuite. Pourquoi ? C'est une obsession. J'en ai besoin. J'ai besoin de les désirer, j'ai besoin de les détester.
    Et je suis tellement bien dans leurs bras, lorsqu'ils me soulèvent et me collent contre le mur. Qu'est-ce que je raconte ! Arrête de t'imaginer n'importe quoi. Tu les hais ! Ils te méprise ! Tu les hais, il te dirigent. Ouvre les yeux, réveille-toi !
    Une forte lumière. Un lit, blanc. Tout est blanc. Ils sont trois. Je dormais ou je rêvais ? Pourquoi.
    Ils s'approchent, doucement. J'ai envie. Je suis enfermé ici de toute façon, alors autant succomber. Dominé. Encore, et encore. Subir, toujours. Apprécier, redemander.

    Je vais rester ici. Je suis bien, en ces lieux. Tout est calme, tout est parfait. Personne ne vient me déranger, je peux vivre, tout le monde est très gentil. J'ai été envoyé à Glasgow. Incarcéré. Pourquoi ? Je suis fous. Un traumatisme créant un délire paranoïaque permanent. Je suis bien pourtant. Je ne suis pas fou, personne ne sait ce que j'ai vécu. Je vais mieux ici. Je ne suis pas fou. Peut-être dérangé, mais rien de grave. Je vais manquer de papier.


    :: Objectif d'esprit : Il semble n'en avoir aucun. Il choisit ses victimes, il les fait souffrir d'une manière ô tellement hypocrite. Il vous prend la main en chantonnant un air joyeux pour vous mettre en confiance et il vous entraine dans des coins sombres. Et il continue de chanter et vous vous ne pouvez vous empêcher de le suivre. Ces lieux sont si sombre qu'un peu de lumière vous attire comme un papillon est attiré par les flammes d'une chandelle... Mais à trop s'approcher de la flamme, le papillon se brûle les ailes...
    Innocent semble prendre le Dr. Isaac Gregory's pour son père biologique, bien qu'il n'ai aucune ressemblance entre eux. Peut-être est-ce parce que c'est la seule personne qu'Haze à vu après être revenu à la vie, peut-être...
    D'un autre côté, Innocent recherche les personnes, les deux jeunes hommes (qu'il trouvait très beau autrefois). Oui, ceux qui l'on enfermé dans cette toute petite pièce. Mais encore, il ne se souvient pas vraiment de leur visage, alors c'est une vengeance qu'il nourrit sans s'en rendre compte...










Je lève les yeux pour voir où vous êtes, Père. Personne. Vous avez disparu, encore. Et je sais que maintenant je ne vous reverrai jamais. Vous êtes partis. Pour de bon, pour toujours. Et c'est le bruit monotone et agaçant des talons d'une femme qui résonnent au bout de la pièce. Qui est-elle ? Le bruit approche. Il percute les murs avec une douce violence désagréable. Un silence bruyant, des murmures silencieux. Une voix. Quelqu'un.

« Bonsoir ? »
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: secrétaire de ces lieux, effraie les patients durant ses heures perdues

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: Ce n'est qu'une formalité.
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MessageSujet: Re: # Haze Innocent | Terminé, enfin .   # Haze Innocent | Terminé, enfin . Icon_minitime21st Juillet 2008, 11:38 am

Pendant qu’un esprit à l’apparence enfantine patientait sagement dans son bureau, plongé dans d’étranges réminiscences, Elyse Cromwell pénétra dans la pièce. Une odeur sanguine l’imprégnait systématiquement, s’agençant avec le rouge écarlate de sa robe, celle dont elle se vêtait chaque jour, inlassablement. Unique uniforme trouvé pour être à peu près potable, désirant faire bonne impression bien que ce fut dans des intentions malsaines. Son regard durci et océanique, ses pupilles continuellement rétractées faisaient penser à une démence perpétuelle, qui ne demandait qu’à être exprimée, hurlant toute son immondice sur les toits de l’asile. Des gestes mécaniques suffirent à la conduire en face de ce visage, confusément jeune mais qui dégageait une maturité certaine, transcendant les époques qui se confondaient. Elle haussa un sourcil et commença à feuilleter son dossier, bâillant dans un élan de flegmatisme et cela sans une once de retenue. Un coude appuyé lourdement sur le meuble bancale qui lui servait de bureau, son autre main posée et marquée par d’étranges blessures infligées volontairement. Il y avait aussi ces yeux flamboyants de haine et de méchanceté qui parcouraient ces feuilles, gribouillées par une écriture d’enfant. Non, une écriture jeune mais adulte, dont on ne pouvait imaginer le réel possesseur, et un style à part qui démarquait cet être. Entre temps, des petites tâches d’hémoglobine parcourait le papier sur lequel l’enfant avait été contraint d’écrire une bonne partie de son passé, des tranches de vie douloureuses à priori, qui firent sourire sournoisement la lectrice.

L’odieuse secrétaire laissait ses réactions prendre le dessus. Tantôt elle jubilait, tantôt elle aurait voulu pleurer, mais aucune larme ne vint luire sur ses joues, car elle n’avait aucune sensibilité prévue à cet effet. Elle était juste bestiale dans son genre, inhumaine, et chaque mot qui s’ancrait dans son esprit l’amusait ou suscitait en elle une réaction incohérente avec la situation. Elle ressemblait à un enfant qui n’avait jamais rien vu de toute sa vie, et qui découvrait. Mais malgré ces manies, malgré ces actions irréfléchies à prime abord, il y avait toujours cette dureté qui émanait de son corps rigide, et de son regard glacial. Glacial autant par sa couleur que pour les sentiments qu’il dégageait. Insensible et dénué d’un quelconque sentiment, hormis le mépris d’autrui et l’amour surdimensionné qu’elle se portait, il n’y avait rien qui puisse prouver une attitude humaine.


« Tsss… »

Cette onomatopée retentissait souvent dans la pièce tout au long de sa lecture, comme si cette unique sonorité échappée d’entre ses lèvres, suffisait à appréhender une réponse positive ou négative. Et au fur et à mesure qu’elle se rapprochait de la fin, constatant que le soi-disant Innocent avait un visage trompeur, elle leva ses mirettes en sa direction, les plissant comme pour le scruter intensément avec inquisition. Refermant le dossier et malgré les salutations de son interlocuteur, elle classa la liasse de papiers administratifs dans un tiroir fait pour, puis se levant avec une certaine grâce, s’approcha de la porte et la déverrouilla. Comme si en un rien de temps, les heures continuaient de défiler pour ce nouveau venu, cet arrivant qui après tout, n’était pas si inconnu que cela. Et finalement, sans soumettre de plus amples explications, son air austère suffisant à exprimer ses premières impressions, sa voix sèche et agressive clôtura ce premier entretien en quelques mots brefs et explicites.

« Il suffit petit agneau faussement immaculé. Hors de ma vue ! »

Puis, s’adressant aux prochaines personnes passant dans son lieu de travail :

« Au suivant et plus vite que ça ! »
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MessageSujet: Re: # Haze Innocent | Terminé, enfin .   # Haze Innocent | Terminé, enfin . Icon_minitime21st Juillet 2008, 5:34 pm

    Cette odeur de couleur, cet odeur de fer, rouge. Du sang. Il émanait entièrement de la porte et Innocent, pour aucune raison saisit sa lèvre inférieur entre ses dents, mourant d'envie. Envie. D'être envie ? Il était plus vivant que jamais, l'air plus présent sur sa peau blanche, l'odeur plus forte que jamais. Du rouge, de la soie rouge, partout, figée. Et la femme s'avançait. Non, les murs bougeait d'eux même parce qu'Innocent avait une perception étrange des choses, parfois. Et pour lui, se n'était pas elle qui bougeait, mais les murs autour d'elle qui semblaient disparaitre dans la noirceur, dans le néant, noir. Rouge et noir, c'est ce qu'Innocent voyait.

    Et il la suivit durant tout son trajet, de la porte au bureau de bois anciennement blanc, recouvert de rouge. Il ne savait pas vraiment ce qu'il devait faire. Devait-il rester assit, là par-terre et attendre qu'elle se fâche, ou alors devait-il se relever et se diriger vers son bureau pour lui donner sa fiche ? La première option semblait tellement plus amusante, mais bon. Pourquoi ? Une haine océanique, des yeux, luisant de lui et aussitôt Innocent se releva et s'approcha, un paquet de feuille froissées et mal-propres à la main droite.
    Croyait-il. Il s'imaginait qu'en approchant, il pourrait un peu plus voir son visage ? Non. Sa robe et son aura semblaient dévorer toute lueur, à peine existante dans cette pièce.

    Poser la fiche ou ne pas le faire ? Me l'arrachera-t-elle des mains ? Ou alors me la coupera-t-elle ? Elle est effrayante. Je l'aime beaucoup. Bien. Serein. Pourquoi ? Je me sens bien, à ses côtés. En sécurité ? C'est peut-être cette attirance trop facile, cette confiance trop naïve que j'ai tendance à porter aux gens. Je vais la poser, aux risque de subir les tonneres impatients de ses yeux. Je souris, elle souris, nous sourions. J'aime voir les gens sourire, alors je souris à mon tour. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'elle a ?
    Elle la prend. Douceur impatiente.
    Mon écriture l'ennuis. Peut-être n'aime-t-elle pas les jolis dessin que j'ai griffoné ? Je sais que dessiner des champignons, alors il n'y a que des champignons tout autour de la fiche, tous différent, tous heureux, avec des sourires. Ils ont tous ses cornes, des grands yeux joyeux. je ne sais dessiner que des champignons, des champignons joyeux et souriant. Elle les trouve beaux ? Peut-être est-ce que je devrais lui montrer comment faire.
    Impatience impatiente. Elle s'impatiente. Elle s'ennuis, bâille sans retenue. C'est agançant parfois, voir le fond d'une gorge, sans cesse.

    J'ose ? J'ose. Ouvrir la bouche, doucement, pour prononcer un faible bonsoir. Seulement pour avoir l'ai gentil. Est-ce qu'elle est assez intelligente pour comprendre que ce n'est que mensonge, cette fausse gentillesse ? J'espère. Je ne crois pas qu'elle est du genre à faire embrasser des gens et a les saluer. Elle ne fait pas de calins.
    Je continue de la regarder.


    Ses yeux dans les siens.

    « Bonsoir. »

    Et puis du silence. Elle continua à ignorer la présence d'Innocent, qui ne saissait, lui, de la regarder. Ses mine sombre, austère, froide, et des yeux cent fois pires.
    Odieuse. Elle l'était, oh oui, tellement. Avec sa façon de lire sa fiche remplie, à chaques phrases, les mimiques de son visage toujours froides, le son désagréable de sa bouche. Une sorte de soupir, découragé. Mais Innocent ne se souvenait plus vraiment de ce qu'il venait d'écrire. De toute façon, inutile. Plus jamais il n'aurait à écrire quoique se soit.

    Partir ? Sur-le-champs ? Non. Rester, ici. Bien accompagné
    Immobile, en silence, les yeux fixés sur elle malgré sa demande sévère, ostère, de foutre le camps. Mais Innocent restait là. Il ne souriait pas vraiment, c'était un peu comme à contre-coeur, il ne faisait que montrer les dents d'une manière neutre. Il n'avait plus vraiment peur. Et c'est pourquoi il voulait rester ici, dans cette pièce. Lorsqu'elle se leva avec une grâce surdimensionné, Innocent fit de même. Mais il n'avait aucunement l'intetnion de quitter ses lieux pour se retrouver seul.
    Odieux. Il avait décidé de l'être, lui aussi. Ses jambes le menère avec determination vers l'arrière du bureau lorsqu'elle avait le dos tourné vers la porte. Et il s'assit sur sa chaise, confortable. Ce n'était pas du tout élégant, presque enfantin. Totalement même. Assis, le dos légèrement allongé et les genoux sous son menton.

    « Madame, puis-je rester ici ? »

    Malgré les ordres qu'elle cria aux suivants, il continuait de la fixer, de ses grands yeux marrons. Il ne voulait pas partir, et il n'allait pas le faire.
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