Burned Legend
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 Jill W. S. Anderson

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Jill W. S. Anderson
_PATIENT SAIN

Jill W. S. Anderson


Nombre de messages : 5
Date d'inscription : 31/07/2008

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MessageSujet: Jill W. S. Anderson   Jill W. S. Anderson Icon_minitime5th Août 2008, 11:55 pm

Le sol était d’une froideur sans précédent. Chaque parcelle du corps de Jill épousait les carreaux fendus du carrelage noir et blanc de cette grande salle sombre. La première pensée qui lui vint à l’esprit fut celle d’être enterré. En effet la fraîcheur humide de cette pièce lui rappelait celle de la terre du parc lors des hivers difficiles.
Lorsque ses yeux s’ouvrirent, sa pupille se rétracta sous la lueur d’une torche et de quelques candélabres dispersés ça et là autour de lui. Une vive douleur trancha sa nuque alors qu’il tentait de se relever. Debout, il sentait ses genoux trembler sous l’effort. Cette pièce ne lui était pas totalement inconnue. Il ne l’avait jamais visité personnellement, mais un surveillant une fois lui en avait parlé, menaçant de l’emmener ici même s’il ne cessait pas de se débattre.

Instinctivement Jill garda le silence, tentant de tout son possible de rester discret. En effet on entendait sur les murs se répercuter les échos de râles gutturaux, allongeant comme le refrain d’une respiration miséricordieuse. Au bout de la salle dont l’air semblait comme acide pour la peau du jeune garçon, un bureau avait élu domicile.

Il avait toujours été très curieux, et la perspective de découvrir de nouveaux pots d’encres l’aida grandement à franchir l’étape du premier pas. Tandis qu’il avançait, il détaillait la pièce et son contenu comme il avait toujours l’habitude de faire lorsqu’il arrivait en lieu nouveau. Il s’arrêta devant la surface lisse du meuble et prit le papier qu’on lui tendit, une feuille tachée d’encre elle aussi, une belle encre rouge sang. Il sourit à son interlocuteur et croisa son regard.
Il ne fit pas tout de suite le rapprochement, mais après avoir pris une plume, il reconnut le dur regard de la garce de l’asile.



:: Nom : Anderson

:: Prénom : Jill Wolfgang Samuel

:: Âge : 17 ans.

:: Déroulement de votre mort : ( Il faut rédiger un paragraphe d'environ 20 lignes où vous nous indiquerez comment vous êtes mort )

:: Description physique : Aux premiers abords, on voit en Jill un garçon tout à fait normal. Il n’est pas la beauté incarnée et ne déborde pas de laideur, son visage n’offre aucune originalité particulière. Il possède ce qu’on appelle un physique passe partout. En effet, il sait se glisser dans la peau de l’élève modèle avec sa petite apparence soignée et parfaite, comme dans celle du castagneur qui ne discute pas deux heures devant un coup… ainsi c’est un très bon acteur qui sait jouer de son corps pour arriver à ses fins.

Il n’a jamais eu grand appétit mais ne manquerait un repas pour rien au monde, dégustant chaque aliment par petite quantité avec avidité et gourmandise. Sachant apprécier chaque mets, il sait qu’en abuser nuirait à sa ligne. Ainsi donc sa silhouette est tout à fait normale, élégamment proportionnée. Jill ne pratique pas de sport en particulier mais adore la marche qui l’aide à réfléchir tranquillement et seul sur les questions qu’il peut parfois se poser.

Si on entre plus dans les détails, on remarque tout d’abord une peau blanche qui affirme l’aversion qu’il possède pour le soleil. En effet Jill ne s’expose jamais, non pas pour se donner un style mais parce que les grands rayons d’Hélios provoquent chez lui une sorte de réaction allergique sous forme de plaques rouges qui le démangent. La douceur de cette dernière vient du fait qu’il en prend grand soin. C’est un garçon très propre sur lui qui accorde une importance primordiale à l’hygiène de son enveloppe corporelle. Il remarque ça et là lorsqu’il est nu, quelques grains de beauté comme des tâches de café noir sur une nappe de coton, donnant tout son charme à sa plastique un peu fade.
Son corps svelte d’élance avec souplesse et énergie. Ses deux pieds osseux servent de prélude à l’harmonie parfaite de ses membres. Ceux-ci se prolongent en deux jambes assez musclées pour lui permettre un effort constant et régulier. Ses deux vagues formées sous sa peau par ses hanches donnent leur ductilité à sa plastique de jeune homme en bonne santé physique, formant un léger et bref creux sous son nombril d’où part un chemin du bonheur très peu fournis. Son torse n’est pas spécialement musclé et confirme son excellente hygiène alimentaire tandis que ses deux épaules s’accrochant à son tronc, donnent naissance à deux bras tels deux branches élastiques et fines. Au bout de ces membres s’attachent deux mains dont il se sert beaucoup pour communiquer.

Son visage quant à lui reste assez féminin dans ses traits. Sa mâchoire n’a rien de brutal et son menton fin allège la dureté de ses sourcils bien souvent froncés. Ses lèvres élégamment ourlées n’ont absolument rien de vulgaire, et bien au contraire attirent le regard par le rose pâle. L’arc délicat de ses sourcils se conclut sur un nez parfaitement droit qu’il tient de sa mère.
Par le passé, ses cheveux étaient longs. Pas non plus monstrueux, mais juste assez pour les nouer en un catogan serré par les bons soins de sa sœur aînée. Ils étaient chocolat noir à reflets bruns et brillants sous les rayons du soleil. Mais il fut tellement choqué de trouver sa sœur dans un tel état que ses jolies mèches brunes perdirent de leur charme pour ne donner un blanc argenté dû au choc post traumatique quelques jours après le drame. A présent, ils ont toujours cette pâle couleur mais ont été coupés à son arrivée dans l’asile en tant que patient. Maintenant qu’il est décédé, jamais ils ne repousseront comme avant.

:: Description psychologique : Durant son enfance, Jill était un petit garçon heureux. Il était aimé par sa famille, l’aimait en retour, ne s’arrachait pas les cheveux pour travailler puisqu’il adorait ça et passait tout son temps libre à bricoler des cabanes dans le grand jardin de leur maison de campagne. Cependant à la mort de sa sœur, la couleuvre ne fut pas avalée et les troubles commencèrent à montrer le bout de leur nez. En effet de plus en plus on voyait Jill ranger la maison de la façon la plus logique et la plus malade. Il rangeait tout par ordre alphabétique, de couleur, de taille, de poids, de senteur… dans la cuisine il avait rangé les épices et les aliments d’abord par ordre alphabétique des pays desquels ils venaient, puis par ordre de couleur selon l’éventail que lui proposait l’arc en ciel, pour enfin terminer par les goûts en commençant par le meilleur pour terminer par le plus mauvais. Ses parents se rendaient bien compte de tout ces changements mais ne disaient d’abord rien, jugeant bon de laisser Jill faire son deuil avant d’intervenir.
De plus en plus il ne supportait plus d’avoir les mains sales. Une trace de poussière sur sa main et la crise de nerfs était à prévoir… et puis ses cheveux changeant de couleur du jour au lendemain, monsieur et madame Anderson commencèrent à se poser des questions sur la réalité qu’était la déchéance de l’état mental de leur fils désormais unique.

Lorsqu’il arriva à l’asile, il était déjà bien entamé. Son goût horrible pour la propreté et l’ordre s’était accentué, puis était venu le tour des pertes de mémoire. Tout d’abord ce ne fut qu’un mot difficile ou deux lorsqu’il parlait à ses parents, puis ce fut un nom, un lieu… et il termina par se perdre dans le jardin... juste devant la porte. Son état fut jugé délirant par le médecin de la famille qui trancha pour l’envoyer chez les fous pour le « guérir ».

Hormis son délire et ses crises répétées, ou lorsqu’il est calme assit à une table à dessiner ou lire, c’est un garçon patient. Il ne parle pas avec les autres patients, même ceux qui ont son âge parce qu’il se sent bien supérieur à eux. Bien qu’il ait raison puisqu’étant un petit géni Jill n’avait normalement rien à faire ici, il s’est forgé une coquille de sécurité inviolable. Une coquille froide et piquante dont il se sert lorsqu’on l’approche d’un peu trop près. Il est franc et moqueur, appuie sur les douleurs des autres pour son bon plaisir de les voir souffrir comme lui a put souffrir à la mort de sa sœur. Ainsi n’ayant aucun ami, aucune famille… il choisit son statu de « petit prince » des lieux. Les plus soumis obéissaient à ses ordres (qui n’étaient jamais bien cruels) et l’appelaient Maître, les autres se contentaient de l’ignorer, préférant s’occuper de leur propre délire.

:: Histoire, vécu : Nous étions en 1893. Rimbaud avait quitté la France depuis deux ans maintenant et un de ses ouvrages traînait sur un banc de pierre dans un grand jardin de fleurs entretenu avec hardiesse. Une élégante femme toute de dentelles blanches vêtue se levait pour embrasser son époux qui semblait revenir de son cabinet d’avocat d’après la serviette de cuir qu’il tenait à la main. Dans cette scène, on remarquait également une troisième personne, puis une quatrième. Si on s’approchait du tableau, on pouvait d’abord voir une petite fille coiffée d’un chapeau de paille qui faisait une soupe à l’herbe sous un arbre et n’avait pas entendu son père arriver puisqu’elle était sourde. Puis comme cette fillette statique ne nous inspire pas, nous reportons notre regard sur le couple heureux qui s’étreint avant que l’homme d’âge mûr qui la main posée sur le ventre rond de sa femme nous indique où se trouve le quatrième personnage.

Une image joyeuse… c’était ce que donnait la famille Anderson au monde extérieur. Un couple qui s’aime et qui fait tout pour que leur fille handicapée soit épanouie, un petit garçon prévu pour l’automne, une grande maison pleine de rires et de joie. A vrai dire ils avaient tout pour eux, que ce soit l’argent ou la chance. Famille sans problème, ils étaient toujours les bienvenus dans les parties et les réunions, avaient beaucoup d’amis et n’essuyaient jamais aucun refus.
Durant son enfance, le garçon nommé Jill développa un goût pour la connaissance intarissable. Il passait son temps dans les livres avec sa sœur qui lui apprenait à lire en lisant sur ses lèvres, et avec qui il avait adopté le langage des signes. C’était un excellent élève et un fils digne de ses parents. Il aimait rendre service gratuitement, faisait son possible pour rendre le sourire à ceux qui l’avaient perdu et ne s’énervait absolument jamais. Son enfance se passa à merveille. Bien sûr tout n’allait pas toujours pour le mieux et l’idylle n’existant que dans les contes, les bas parfois faisaient une brève apparition.

Cependant toute bonne chose ayant une fin, il fut en 1907 au sud de l’écosse une grande épidémie de grippe qui, certainement pour réduire une population devenue trop nombreuse, fit des ravages chez les personnes trop faibles. Janice sa sœur aînée était enceinte et après des semaines de souffrance, termina sa course au fond de son lit humide de sueur. Jill fut terriblement choqué par cette disparition, lui qui était resté pendant tout ce temps à son chevet pour s’occuper d’elle sans peur d’attraper le mal lui aussi… Bien que ce ne fut pas sa faute, il se sentait coupable.

S’en suivit alors la longue et douloureuse chute vers la folie. Les premiers jours suivant le décès de sa sœur, Jill ne manifesta aucun trouble mais le lendemain de l’enterrement, le garçon ne fut plus jamais brun. Le traumatisme avait fait perdre sa jolie couleur à sa chevelure mi-longue. On le savait manique de la propreté mais cette tendance devenait dangereusement maladive et commença à inquiéter ses parents. Celui-ci conseilla au jeune homme une semaine de convalescence dans les termes de la région pour se retrouver un peu. Cette soit disant pause n’eut que l’effet contraire. Il commença à avoir de brèves pertes de mémoire. Rien de bien grave bien entendu, tout le monde parfois oublie un mot ou un acte… mais au fil du temps ce ne furent plus de futiles mots mais des noms de proches et des lieux stratégiques dans la maison qui furent envolés on ne sait où.

Le moment décisif pour ses parents fut lorsque Jill se promenait dans le jardin et devant la porte d’entrée, prétendait avoir perdu le chemin de sa maison en hurlant à l’aide pour que quelqu’un vienne le rechercher, paniqué.
On lui fit visiter un charmant hôpital et on lui coupa ses mèches blafardes en une vulgaire coupe au bol pour que ce soit plus pratique pour lui. Il avait 14 ans à l’époque et en tant qu’hospitalisé par demande d’un tiers, il fut plutôt bien traité au début. Il se trouva même des amis chez les autres patients avec qui il partageait sa chambre. Son comportement de dominateur dans les locos fit de lui un vrai roi redouté. En effet il ne se gênait pas pour faire remarquer les défauts des autres, abaisser les plus faibles jusqu’à les réduire à l’esclavage et humilier ces derniers en jouant avec leurs troubles. Il se nomma lui-même « le Petit Prince » et fut satisfait de voir les autres le suivre dans son grand délire inconscient.
Au bout de quelques mois il oublia qui était ce couple qui venait le voir toutes les semaines et fut bientôt sans plus aucune famille… dans sa tête ses parents n’avaient jamais existé tout comme sa sœur qu’il avait miraculeusement fait disparaitre et tout le reste de sa vie à la campagne.

Un soir tandis qu’on l’avait enfermé dans une pièce à part pour le punir de son mauvais comportement… en 1909, il réussit à ouvrir la porte et en courant dans les escalier, un surveillant l’attrapa par son haut de pyjama et le fit volontairement ou non tomber dans les escaliers. L’enfant dévala les marches en pierre une à une avant de se fendre la nuque sur le carrelage tout en bas… le coup du lapin lui étant fatal.

:: Objectifs d'esprit: Jill n’a pas spécialement d’objectif. Ne sachant avec exactitude qui l’a poussé dans les escaliers, il ne peut pas hanter sa famille jusqu’à l’épuisement, et les années passant pour lui comme une éternité, il a depuis longtemps oublié la cause de sa mort et même sa vie de mortel. Pour lui c’est comme s’il avait toujours été l’Esprit des escaliers.

Il prend plaisir à courir derrière les patients dans les marches et attraper les pieds des soignants avec ses doigts longs et fins lorsque ceux-ci sont particulièrement pressés. En fait son objectif pourrait être celui d’être particulièrement chiant avec tout et monde et aimer ça.
S’il ne se souvient plus, il ne saurait expliquer cette habitude qu’il a de toujours tout répéter plusieurs fois avant de passer à autre chose. Ses gestes ne sont que des boucles infinies et ses paroles un refrain frénétique et rapide de notes piquées.

Chaque jour pour lui est comme le premier, n’ayant aucun souvenir de la veille ou de quoi que ce soit d’autre et ne s’en rendant pas du tout compte.
Il se plait à faire remarquer chaque mauvais détail sur la tenue de chaque personne qui passe dans ses escaliers, chaque tache et chaque faux pli.


:: Premières impressions : Il vous suffit de rédiger un post RP d'une vingtaine de lignes où votre personnage fera part de son arrivée à l'asile en tant que esprit !
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