Eve Asger

:: Nom : Asger
:: Prénom : Eve
:: Âge (Date de naissance) : 20 ans

:: Déroulement de votre mort :

Tout aurait du bien se passer… C’était ce qu’ils lui avaient dit, ce qu’ils avaient assuré en la conduisant dans la petite pièce exiguë… Le nouveau traitement devait la soigner définitivement, lui permettre de rentrer chez elle.

Les pas dont le sons était absorbés par les murs trop blanc, c’était une chose très nette, sûrement la plus nette, dont la jeune femme se souvenait. Deux hommes en blouse blanche marchaient à ses côté en la soutenant, ses pieds nus heurtant parfois le sol avec un peu trop de violence. Elle avait mal, elle avait froid aussi. Et puis au bout d’une marche qui lui avait parut interminable, on la fit entrer dans cette maudite pièce. Si petite qu’on avait l’impression d’étouffer. Elle ressentit le danger immédiatement, mais son esprit las ne parvenait pas à assimiler ce qu’elle voyait. A première vue une table d’occultation des plus banale, d’un gris métallique froid et nu. On l’a fit se coucher, on l’attacha et quand bien même un long frisson d’angoisse se propageait dans son dos, elle ne parvenait pas à se débattre. A coté de la table, il y avait de drôles de machines crachotantes et une chaise sur laquelle un médecin était assis. La lumière du plafond lui faisait mal aux yeux et Eve ne parvenait pas à distinguer le visage de l’homme.

On la piquât, prélevant un peu de son sang et en dehors des remarques désapprobatrices elle ne comprenait pas grand-chose à ce qui se passait. Le médecin n’avait pas l’air satisfait.

* - Crise ?
- Hier… la première de la semaine *

Crise ? Quelle crise ? Cette colère passagère… Non, ce n’était pas une crise voyons ! Et puis de toute manière les infirmières l’avaient bien cherchées. Eve s’était peut-être un peu laissé aller, après tout elle était jeune, c’était dur à son âge de contrôler sa force… Quelques dents… Quelques dents en moins et une cicatrice sur sa joue à cette grosse vache d’infirmière ce n’était pas si grave, pas si grave non…

Elle était fatigué, les médicaments rendaient ses perceptions vaseuses et lointaines. La chose dont elle se souvenait également c’était le bruit que faisait la machine. Comme une batterie qui se charge… effrayant… Elle avait fermé les yeux, c’était mieux ainsi croyait-elle. Ce fut sans doute le cas... La douleur vint immédiatement, son corps parcourut de spasmes et sa voix, cette voix qu’elle ne reconnaissait pas tant elle était tordue par la souffrance lui faisait peur. Au fond c’était un peu comme si la scène se déroulait en dessous d’elle, spectatrice impuissante de sa propre mort…

20 Janvier 1909, heure du décès 11H11 :
La patiente Eve ASGER n’aura pas supporté le traitement par électrochoc.
RAS.



:: Description physique :

On ne peux pas dire d’Eve qu’elle soit jolie ou laide. Ce serrait résumer les choses bien trop facilement et elle n’éprouve aucun sympathie pour la faciliter…

Cette jeune femme a 20 ans. Vous êtes étonné ? C’est vrai que son visage un peu commun, un peu pâle semble avoir oublié de grandir avec le reste. Eve est grande donc. Ses longues jambes fines et un peu maigres se rattachent à un corps fatigué et usé par la vie et les traitements. Ses épaules fines et ouvertes se prolongent par deux extensions… ses bras, aux coudes tirés et aux mains fragiles. Dans ses paumes, de petites cicatrices témoignent de son ardeur à serrer les poings quand il le faut. De premier abord on pourrait la croire vaporeuse, un jeu de notre esprit tant un être ne pouvait paraître plus maladif de corps. Mais cette désagréable impression passe vite si vous oubliez le tout pour passer simplement à son visage… Loin d’être désagréable, il est d’une simplicité enfantine et douce. Sa peau laiteuse ressort plus blanche encore encadrée par ses mèches noires et quelques peu désordonnées lui tombant sur la nuque, jamais plus long. Son front se cache sous un semblant de frange alors que ses yeux noirs vous scrutent. Son regard n’a rien de tendre et de délicat. Une tempête semble y faire rage et toute sa volonté de détruire réside dans ses seules prunelles. Elle semble vous juger, décide de votre vie, de votre mort sans ressentir le besoins d’avoir votre avis. Ses lèvres continuellement closes affirment l’autorité qui émane de la jeune femme. Incapable de sourire… c’est ce que disent ses parents… Psychopathe… C’est ce que dit le médecin… Mais cela c’est une autre histoire…

Revenons en à Eve…

De sa mort dans sa seconde vie, notre jeune amie ne garde que deux traces discrètes et noirâtres. Comme deux grains de beauté sur chacune de ses tempes, résidus d’une expérience infructueuse et violente. Une odeur persiste aussi, celle de la mort, l’odeur d’un corps grillé au feu de bois qui la suit partout et vous imprègne le nez si par malheur vous veniez à la croiser. Son regard lui ne semble pas avoir était atteint par sa souffrance. Toujours fidèle à lui même, toujours pleins de vie et de vengeance.

Oubliez là…

Mais si l’envie folle vous prenez de la suivre, prenez garde… Car même si d’un premier abord on la croirait indifférente voir soucieuse de votre état, sachez qu’il n’en ai rien, tout ce qu’elle désire c’est un mort encore plus affreuse pour vous que pour elle…


:: Description psychologique :

* - Madame… Votre fille est dangereuse pour vous comme pour elle, laissez là nous… *

Dangereuse ? Elle ne comprend pas vraiment le sens du mot mais elle s’en moque. A vrai dire elle se moquait de beaucoup de chose à l’époque. Non pas qu’elle en riait, mais simplement qu’elle n’éprouvait qu’une froide indifférence à tout ce qui l’entourait. Comme si ce monde n’avait rien d’assez intéressant qui mérite un peu de curiosité.

Curiosité… Quel mot affreux. Etre surpris, se laisser surprendre et jouer au jeux de l’étonnement. Pathétique… Inintéressant… Eve est de ces gens que rien ne déride. Une froide concentration, une impassibilité à toute épreuve et une grande réflexion sont les principaux traits de caractères qui définissent la demoiselle. Elle est intelligente, trop sans doute. Et c’est pourquoi tout lui parait sans goût et sans plaisir. De toute manière tout cela ne l’intéresse pas…

La faiblesse est une chose qu’elle arbore, les larmes ne sont qu’une invention égoïste servant à se plaindre et se plaindre encore et se plaindre toujours pour agir encore plus égoïstement par la suite. C’est ainsi qu’elle voit l’homme et qu’elle le hait d’autant plus. Etre égoïste et sans valeurs qui n’agit que pour lui dans sa vie comme dans sa mort…

Peu importe les gens, ici elle n’apprécie personne et son regard noir vous le fait vite comprendre. Elle refuse les attaches, hypocrites et futiles, mais peut-être est ce simplement parce qu’elle n’a trouvé encore personne pour partager ses petits jeux macabres… Ho elle aime ça et plus que de raison. Vous faire apercevoir le pire et sentir la peur grandir en vous, se délecter de la sueur qui perle à votre front, des tremblements incontrôlables de votre voix…

Quelle joie, quelle plaisir…

La violence est un art certain demandant toute la finesse du maître et le savoir faire de l’artisan… Depuis toujours elle possédait un don certains pour ce genre de… choses…

La douceur de l’enfance n’est plus qu’un lointain souvenir, aujourd’hui seul le sang étanche sa soif et sa faim. Eve n’a pas besoins d’une voix dans sa tête pour lui dire quoi faire, elle le sait, elle le sent d’instinct et ne perd jamais son temps en d’inutiles discutions. Elle sait parler et convaincre aisément de sa bonne foi. Elle parle bien et c’est sans doute sa plus grande arme pour amener vos faibles esprits à se soumettre à tout… sans conditions…