Pavel - patient - [ en cours ].

:: Nom : Dostoïevski
:: Prénom : Pavel
:: Âge (Date de naissance) : 15 Juin 1923

:: Description physique : La description physique est importante, effectivement il est important de détailler votre personnage très précisément. Nez, bouche, cheveux, yeux etc ... Un minimum de 20 lignes dans ce paragraphe est exigé.

:: Description psychologique : Comme le précédent paragraphe il est important de rédiger le maximum. 30 lignes exigées. Cette description concerne aussi bien le caractére de votre personnage que son état psychologique

:: Histoire, vécu : Je pourrais remonter loin, très loin, mais je vais me contenter de remonter juste un peu loin. Histoire de. Nous sommes en 1834. Edouard Dogme a 24 ans. Il vit à paris. C'est un poète, un poète parmis tant d'autres. Révolutionnaire, anarchiste, douloureusement incompris. Son style tranche, on adore ou on déteste. Edouard et son cercle d'amis s'en vont parfois marcher longuement en forêt, fumer de l'opium et parler de la vie, de la mort, de l'amour et du gouvernement jusqu'à ce que le sommeil vienne les chercher. En 1844, Edouard a 43 ans. Un de ses amis est mort de la tuberculose. Deux sont en prison. Il a connu récemment une rupture très douloureuse, et depuis bien longtemps, rien dans la vie à part l'opium ne lui apporte de réelle satisfaction. Le matin du 14 septembre de la même année, on le retrouve pendu dans sa salle de bain, avec les cendres de ses manuscrits dans le lavabo. Une fois jugé, on estima qu'il n'avait pas accompli ce qu'il devait accomplir. Encore une fois, son existence avait été inutile. Ses essais de poète penseur philosophe ne l'avaient mené à rien puisqu'il n'avait publié aucun de ses écrits, et qu'il avait toujours été d'un égoïsme et d'une prétention suprême. Il n'avait en rien fait avancé l'humanité. Recalé.
Plus tard, 1897. Edouard Dogme renaît le 3 Janvier. Maintenant il s'appelle Franz Hauffman, il vit à l'Est de Berlin avec ses parents et une tripotée de grandes sœurs. Son rêve c'est s'envoler. Mais c'est bien triste comme histoire, en 1914, il a dix sept ans. Il est envoyé à la guerre. Sa mère mourra d'une pneumonie pendant son absence. Elle même qui, son ami autrefois, avait succombé à la tuberculose. Mais Franz est un garçon fragile, trop fragile pour la guère. Il ne tiendra même pas trois mois, mourrant finalement dans les tranchées françaises, d'une balle dans un poumon. Le soldat français tireur de cette balle, c'est aussi la femme qui le quitta dans son existence précédente. Mais ce qu'il y a à savoir ici, c'est que la sœur aînée de Franz, Ana [ qui était aussi un de ses amis bagnards dans sa dernière vie ] était atteinte de paranoïa, à un degré très inquiétant. Peut être même une forme primitive de schizophrénie, gêne qu'elle tiendrait du père. En 1907, elle avait 19 ans, et elle fut envoyée dans un hôpital psychiatrique très récent et déjà si réputé, à Glasgow. Elle mourut comme les autres patients dans le terrible incendie qui détruisit définitivement l'établissement.
15 Juin 1923, Pavel Dostoïevski naît dans un petit village quelconque au nord de la Russie. La population n'a pas encore réellement fait le deuil de la terrible guerre, mais s'efforce d'être heureuse. Pavel est le premier enfant d'un jeune couple appauvri par cette guerre. Jusqu'à dix ans, il mène une vie très banale, ne recoît pas une éducation exceptionnelle. On ne lui apprend ni à lire, ni à compter. Il doit travailler, couper du bois. Mais pensez bien que ça ne lui convient pas, au lieu de ça, il s'éloigne dans la forêt et il chante. Les parents font d'autres enfants. Et un jour qu'il ère dans la forêt au lieu de travailler, Pavel tombe sur un vieil hermite accompagné d'un loup. Pavel est fasciné, car le vieil hermite assis sur le tronc d'un arbre couché joue un air de flute. Il ne semble dérrangé ni par la neige, ni par les cris des loups au loin. Et alors que Pavel s'approche, le vieil hermite qui l'a entendu arriver de très loin fait mine de ne rien remarquer. Quand l'enfant est assez prêt, le vieillard ouvre subitement les yeux. Il a l'air fou. Il tend sa flûte au garçon qui l'observait et d'une voix rauque il lui dit de la prendre, et de s'enfuir vers la capitale. De ne jamais revenir. Jamais.
Et Pavel est un enfant. Comme tous les enfants, il est influençable. Comme tous les enfants issus d'un contexte comparable à celui dont il est issu, il rêve d'une autre vie. D'une herbe plus verte ailleurs. Il prend la flûte, quelques affaires dans un balluchon et dès le soir, il s'en va, à pieds, vers la capitale. Quinze kilomètres plus loin vers le sud, deux jours plus tard, une femme le retrouve endormi dans la neige, gelé et mort de faim. Cette femme tient une auberge, et recueille le garçon. Devant une soupe qu'elle lui sert le soir même, il lui explique qu'il s'en va avec sa flûte vers la capitale. Il lui dit qu'il est orphelin.
Et dès le lendemain, l'aubergiste qui est une russe forte et rude mais généreuse comme une mère, lui donne un des chevaux de son étable, et une partie de ses recettes. Cette femme était la première fiancée d'Edouard Dogme, lorsqu'il avait vingt ans. Elle était enceinte, mais elle est morte. Ils s'aimaient d'un amour sincère. Pavel part donc avec le cheval et l'argent, pour ne jamais revenir. Il pensera à cette femme la première semaine de son périple et puis, comme le reste de son enfance, il l'oubliera pour toujours une fois à Moscou. A Moscou, Pavel joue de la flûte dans la rue. Bientôt il chante, apprends des tours à un chien errant qui l'accompagne, joue la comédie. Et à Douze ans, en 1935, il est adopté par la troupe d'un petit théâtre Moscovitch, dont il deviendra la nouvelle vedette. Avec du talent et de la chance, il passe ses journées à languir, et alors que la troupe de théâtre comble les lacunes de son éducation rustre, il se prend d'une passion soudaine pour la poésie. Il lira beaucoup des grands poètes français. En 1939, le village de son enfance est ravagé par des bombardement. Dans l'incendie de la vieille maison, meurt le jeune frère de Pavel, qui fut sa sœur schizophrène morte dans l'incendie de l'hôpital du docteur Gregory's.
La guerre lui amène un goût amer de déjà vu. Son lent chemin vers la dépression chronique commence par des cauchemars où il voit des combats dans des tranchées, des cadavres dévorés par les rats. Des explosions. Des cris. La mort. Il perd tout attrait à la vie, qui ne lui paraît que violence, vengeance, douleur. Il se raccroche à l'art, qui est selon lui la dernière chose à sauver, puisque les hommes n'aiment plus. Il s'enferme peu à peu dans son monde intérieur où tous les repères sont différents de la réalité. Il se détache du monde, de la vie, il meurt dans sa tête puisqu'après une tentative de pendaison ratée, il n'a pas le courage de retenter le suicide. Il se dit de toute façon qu'avec la guerre, la mort finira bien par venir le chercher. Il arrête le théâtre, au grand désespoir de la troupe, qui le garde quand même en se disant qu'à la fin de cette mauvaise passe qu'il traverse, il sera sans doute avide de remonter sur les planches. Il a dix sept ans quand, un soir, il sort dans les rues, un révolver à la ceinture, sa flûte à la main. Assis sur un trottoir, il improvise avec mélancolie des mélodies qui enveloppent le silence anxieux de la rue. Il boit en même temps et pour la première fois, une bouteille de vodka qu'il a volée dans le bureau du directeur du théâtre. Ivre, il finit par s'endormir, et rêve d'un très très vieux bourgeois de Saint Petersbourg avec une canne, et un chien comme un vieux loup, borgne, la démarche boîtante. Le vieux s'accroupît devant Pavel et prenant son menton entre l'index et le pouce, il le regarde longuement et lui intime de quitter Moscou pour toujours. Il lui dit qu'à Glasgow il retrouvera son père.
Et dès le lendemain Pavel quitte la troupe. Il a oublié son rêve, mais il désire vivement partir pour l'Angleterre. Là-bas il pense qu'il trouvera la paix, et qu'il pourra s'épanouir artistiquement, cérébralement. Il prend sa flûte et quelques affaires dans un sac de voyage, et part le train puis par le bateau, il fuit vers Glasgow, où son intuition le mène vers un tas de ruines. Il sent là une présence familière. Rassurante parce qu'elle est proche, mais c'est une présence dérrangée, dérrangeante. Il sent une certaine folie, des angoisses. La présence d'Ana Hauffman. De Vania Dostoïevski le jeune et défunt frère de Pavel, d'Eugène Pastillard bagnard de Paris et meilleur ami du poète Edouard Dogme, de Melissa, une prostituée du Caire qui devint l'amante passionnée d'un explorateur anglais dans les années 1700, d'une sœur jumelle de sa sœur, pendant la guerre de cent ans, et elles furent brûlées parce qu'elles avaient des visions et qu'on les prit pour des sorcières. Et bien des années et des années plus tôt, bien avant de bien nombreuses autres vies, dans la Rome Antique alors que c'était la première vie de l'actuel Pavel, et qu'à l'époque il s'appelait Silvia et qu'il était la fille d'un certain Eusebius, et qu'ils s'aimèrent charnellement puis furent excomuniés pour inceste. La vérité sur ces deux là c'est qu'ils sont âmes sœurs, et se retrouveront dans chacune de leur vie pour peut être s'aimer encore et encore. Dans les ruines de l'hôpital du docteur Gregory's, il resent cette présence là qui y a succombé puis tombe sur une lettre, et la suite, vous la connaissez.

:: Peurs, phobies : Un paragraphe de 10 petites lignes concernant les peurs et phobies de votre personnage.

:: Premières impressions :